Ce matin, le soleil était de la partie, dans un plan à trois avec le vent glacial et le froid. 7 riders devaient être au rendez vous, mais ils ne seront finalement que 4 après les forfaits successifs de Bruno qui doit régler des trucs à la maisons, Eko qui se rappelle qu’il a un déménagement le jour même, après avoir constaté que les températures étaient passées sous le 0, et Côme qui entre son amour naissant et sa douleur au genoux, préfère finalement renoncer.
Au final il ne reste donc que Lock et les trois vieux, Ciril, Joachim, et moi même.
Le rendez vous est fixé à 9h30 pour un départ dernier délai à 10h.
Mais à 9h30, ce sont deux SMS que l’on reçoit, le premier de Joachim et le second de Lock, avec à peu près la même phrase “Je suis en retard”. Finalement tout le monde est là à 10h, pendant ce temps Ciril et moi même, nous avons eu le temps de nous “préparer” un peu en mode Caviar.
Lock arrive comme en son habitude, déconfit et officiellement “Hors de forme”, on connait tant ce discours, que personne n’y prête attention. Les premiers coups de pédales sont tranquilles, tout le monde chauffe tranquillement son corps et apprécie ce petit vent du nord bien désagréable. Puis nous voilà à la sortie de Champingy à affronter la première difficulté du jour, le temps pour moi de réaliser, que la natation de la veille n’était pas une brillante idée, car sans mauvais jeu de mot, je me sens littéralement rincé, les trois autres en profitent pour fuguer devant, et déjà quelques indices ne me laissent aucun doute, Ciril tourne aujourd’hui à l’EPO, il parait si facile avec son pignon fixe, que ça en devient une évidence.
Le terrain s’aplanit sérieusement par la suite, et après une vingtaine de kms dans la banlieue parisienne, les champs et les bois font enfin leur apparition pour ne plus nous quitter pendant une 60aine de kilomètre, ce parcours se révèle particulièrement joli et roulant, au point que nous avons commencé à appuyer avec force et courage sur nos pédales, Ciril impressionne son monde avec sa forme du jour, Lock semble réellement dans le dur pour une fois, Joachim est bien mais ça ne durera pas et moi je gère avec mes capacités du jour en parfait suceur de roue.
Nous ferons finalement une pause au 40e km, bien épuisé par le vent et le rythme, à Tigeaux, rechargement des batteries, pendant une petite demie heure, petit thé à la menthe de notre ami Ciril, un peu de Caviar et nous repartons pour enchainer les 60 kms restants sans pause. Sauf que dès la reprise c’est une bonne côte qui nous attend, de quoi nous remettre rapidement dans le rythme.
Ciril s’était engagé à baisser le rythme mais il n’en sera finalement rien, nous roulons comme des fous, jusqu’à faire exploser Joachim sur les derniers kms.
Au final nous aurons parcouru nos 115 km, à un bon rythme dans des conditions pas évidentes, mais ce fut une fois de plus un bien beau samedi matin de vélo.